Europe | 30.4 % | 52.2 % | 82.6 % |
Amérique du Nord | 58.8 % | 14.9 % | 73.7 % |
Amérique Latine | 1.0 % | 12.6 % | 13.6 % |
Asie | 7.9 % | 2.7 % | 10.6 % |
Europe de l'Est | - | 8.9 % | 8.9 % |
Afrique | - | 5.2 % | 5.2 % |
Asie Pacifique | 1.6 % | 1.5 % | 3.1 % |
Moyen-Orient | 0.2 % | 2.2 % | 2.3 % |
Total | 100.0 % | 100.0 % |
Environnement de marché
Le mois de février a marqué un tournant dans la dynamique de désinflation qui avait porté les marchés au cours des derniers mois. En effet, les publications concernant l’activité économique ont continué de surprendre positivement des deux côtés de l’Atlantique, alors que la séquence de désinflation a déçu les investisseurs. Ainsi, si les indices actions continuent de bénéficier d’une perspective de croissance plus résiliente qu’escompté, la performance des actifs obligataires est nettement moins faste avec des opérateurs de marché qui ont été contraints de réduire l’enveloppe de baisse des taux des grands argentiers pour l’exercice 2024. Aux États-Unis, les indicateurs avancés et retardés semblent converger vers un même scénario de croissance soutenue. Les enquêtes PMI ont ainsi progressé tant pour la composante manufacturière que pour la composante service, alors que la confiance des consommateurs a continué de se redresser en février, démontrant l’enthousiasme partagé des entreprises et des ménages sur les perspectives de l’économie. Cet exceptionnalisme économique américain est permis grâce à un ruissellement particulièrement efficace de la croissance sur le marché du travail où les rapports d’emplois surprennent une fois de plus à la hausse. Néanmoins cette croissance effrénée semble empiéter sur le scénario de désinflation immaculée qui soutenait jusqu’alors l’appétit pour le risque des opérateurs de marchés. En conséquence, le ton du président de la Réserve fédérale américaine est ressorti moins accommodant qu’escompté, poussant les rendements à la hausse, à l’instar du taux à 10 ans états-unien qui progresse de +34 points de base (pb) sur le mois, effaçant ainsi le rallye obligataire entrevu en décembre dernier. Dans une moindre mesure, la zone euro a également montré des signes de progression avec des indicateurs avancés qui continuent de rebondir, tirés par un secteur des services en expansion. L’inflation, pénalisée par la vigueur de la composante service de l’inflation cœur, a ralenti moins vigoureusement qu’attendu au sein de la zone euro. Ce paradigme mêlant une croissance plus soutenue et une inflation résiliente a résulté en une progression de +25 pb du taux à 10 ans germanique alors que les actifs crédit ont continué de progresser avec des marges de crédit qui se resserrent de -23 pb sur le spectre à haut rendement. Aux antipodes, notons que les marchés actions chinois ont montré un signe de rebond grâce aux contraintes imposées sur les ventes à découvert et à la résilience de l’indice PMI Caixin. Enfin, au Japon, le chemin vers une sortie de la politique monétaire complaisante semble se poursuivre avec la publication d’une inflation cœur qui ressort au-dessus des attentes et supérieure au seuil de 2% pour le onzième mois consécutif. Le mois de février a été marqué par la saison des résultats au cours de laquelle les entreprises liées à l’intelligence artificielle ont de nouveau battu tous les records. À titre d’exemple, Nvidia, le leader mondial des cartes graphiques, a multiplié par neuf son résultat net au quatrième trimestre et ce constat d’accélération des bénéfices s’étend à de nombreux acteurs de l’intelligence artificielle. Dans l’ensemble, les résultats des entreprises ont surpris à la hausse les investisseurs, alimentant le fort rebond des actions. Cependant, si l’on exclut les Sept Magnifiques, qui comprennent les principaux leaders de la tech américaine, la croissance des bénéfices par actions pour l’indice S&P 500 est ressortie légèrement négative.